Puerto Montt

Arc-en-ciel nuageux, Portugal

Le « chez soi » du voyageur : entre toi et toit(s)

A quelques mois de mon voyage pour découvrir où est mon « chez moi », je commence à me demander s’il est vraiment important d’offrir une adresse à notre « chez moi » …
Aujourd’hui j’essaie de réfléchir à  ce « chez moi » que je vais quitter et retrouver …

image de présentation de l'article "dire au revoir au Chili"

Apprendre à dire au revoir : lettre à un « chez moi » chilien

Ce matin, les aboiements d’un chien au moins mille fois centenaires me réveillent : « C. tu fais fausse route ! Bien sûr que tu l’aimes mais cette lettre, que tu tiens tant à écrire, n’est pas une lettre d’amour: c’est une lettre d’adieu, d’au revoir, d’à jamais, d’à bientôt. »

Comme un sursaut de réalité je réalise que je pars. Oui, je te quitte, une fois de plus. Je pars, je m’en vais, je m’en route. Je ne pars pas « demain » ni « un de ces quatre », non, cette fois-ci mon départ a un jour, un mois, une année: je pars dimanche 02 avril 2017.
Au fond, tu devais t’en douter: mon retour n’était que temporaire, tout comme mon arrivée d’ailleurs…

Demain je pars

Demain je pars.
Demain je m’envole pour un rêve.
Demain je dirai « à demain », encore une fois.
Demain les tambours qui secoueront mon coeur feront trembler mes larmes sèches.
Demain je pars.

Marions-moi !

Lorsque l’on décide de s’expatrier il faut penser à tout : aux livres qui garniront notre nouvelle bibliothèque, aux bilans de santé qu’on ne pourra pas se payer dans le pays le plus libéral au monde, aux personnes à qui dire au revoir ou à bientôt, aux kilos de chocolats à apporter de l’autre côté de l’Atlantique car là-bas il n’y en a pas vraiment, au visa indispensable pour ne pas être clandestin

Sur la route

Trois mois plus tard

Trois mois. Pour tous ceux qui ne voyagent pas ou qui ne sont pas dans une situation de semi-illégalité cela ne représente rien, pourtant, pour les étudiantes qui, comme moi, ne prennent jamais la peine de faire des visas cette échéance représente beaucoup : c’est le moment où l’on va visiter le pays d’à côté histoire de renouveler le visa touriste …

Mon non retour

Vous devez sûrement vous demander pourquoi je suis restée au fin fond du Chili, entre le Pacifique et les Andes glaciales ? Pourquoi j’accepte de bosser 15 jours de suite sans journée de repos pour gagner moins de 700 euros par mois ? Pourquoi je passe des heures et des heures au boulot à me tourner les pouces jusqu’à 21h30 ?

Le Chili, c’est …

Le Chili c’est … c’est des taxis peu bavards : hop, on monte dans la voiture, on paie, on part sans même avoir déballé sa vie de A à Z … c’est des bières qu’on boit entre l’Océan, les rats et les Andes … c’est des soirées sur son lieu de travail … c’est une proposition de boulot après 15 jours de stage … c’est l’envie de ne plus rentrer en France … c’est le besoin de partir …